L’église paroissiale Saint-Thomas de Cantorbéry
A l’époque médiévale, Cuisel
relevait du diocèse de Lyon et de l’archiprêtré de Coligny et se trouvait partagée entre deux paroisses : Notre-Dame de Champagnat (église mère) et Saint-Georges, église autrefois adossée au
château des seigneurs de Cuiseaux. Le cimetière entourait ce lieu de culte sans doute en bois qui fut démoli en 1250.
L’église telle qu’on la voit aujourd’hui est le fruit de divers aménagements, reconstructions, élargissements suite à de nouvelles obligations, à la
fondation de nouvelles chapelles ou encore à l’état de vétusté dans lequel l’église dut se trouver, notamment dans les années 1860 où il paraissait urgent de reconsolider le clocher...travaux qui
ne virent le jour qu’au début du 20ème siècle.
De nos jours, la partie la plus ancienne de l’église est le chœur. Ses deux travées sont typiques du style gothique : voûtées d’ogive et éclairées par des
doublets à remplages flamboyants. Le transept a été modifié lors d’une restauration en 1864, la nef entièrement reconstruite à la même occasion et le clocher édifié en 1903.
Devenue collégiale en 1426, l’église est dédiée à Thomas Beckett, devenu Saint Thomas de Cantorbéry suite à sa canonisation en 1173. Archevêque de
Cantorbéry, Thomas Beckett (1117-1170) engagea un conflit avec le roi Henri II d’Angleterre sur les droits et privilèges de l’Eglise et fut assassiné par les partisans du roi au sein même de sa
cathédrale. Sa vie et son assassinat inspirèrent des siècles plus tard écrivains et dramaturges comme Jean Anouilh.
L’édifice aurait été placée sous ce vocable suite au don d’une relique du saint (un os de phalange) faite par Saint Louis à l’église de Cuiseaux. A moins que
ce ne soit car Thomas Beckett était le saint patron des marchands, nombreux dès l’époque médiévale à passer et à séjourner par Cuiseaux ?... Une statue du saint est visible à l’intérieur de
l’édifice. De taille quasi humaine, le saint est représenté tenant dans sa main gauche une longue croix pastorale et bénissant avec les deux doigts levés de la main droite. Cette statue en bois
peint, classée le 4 juillet 1903, a longtemps été prise pour une statue de pierre par les habitants de Cuiseaux car recouverte d’une peinture couleur pierre en 1851.
Les vitraux de l'église de Cuiseaux ont été réalisés entre la fin du XIX ème siècle et le début du XX ème siècle par jean Augustin BESSAC dans des ateliers de Grenoble / Ponts d'Ain.